Article paru dans Sud-Ouest le 18 mars 2014
Isabelle
Ufferte, Daniel Minvielle
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Le challenge du NPA
Le Nouveau parti anticapitaliste
devra sans doute progresser pour sauver sa représentation au Conseil municipal.
Mais, selon eux, la crise conforte leurs arguments.
La liste
Isabelle Ufferte, Daniel Minvielle, Annette Huby-Trouillet, David
Schuldiener, Mathilde Salabert, Gérard Barthélémy, Anne Fromantin, agent
administratif, Christophe Caville, Pascale Feugas, Philippe Lebleu, Jeanine
Lamouchi, Marc Dehousse, Évelyne Durquety, Marc Thibault, Chrystelle Bozza,
Jean-Paul Montrouge, Dominique Lafon, Aires Dos Santos, Belinda Costella,
François Gengembre, Annick Ducasse-Suisse, Jacques Baesa, Nathalie Dos Santos,
Bernard Lassalle, Maria De Almeida, Olivier Guillou, Anne Munier, François
Doumens, demandeur d’emploi, Dominique Maurin, Gilberte Pages, Jean-Marie
Cazaux, Claudie Labor, Daniel Pourrière, Valérie Gouineaud, Serge Moneff,
Ginette Lemaitre, Daniel Trouillet, Brigitte Cozet, Marcellus Soupou
Sidambarom, Marie José Margalejo, Stéphane Lafon, Marie-France Villefosse,
Pierre Landrin, Florence Omier.
« Nous avons mis notre grain de sel. Nous avons relayé les préoccupations des
habitants. Par exemple, pour la ligne à haute tension de Saige si la ville a
fait ce qu'il fallait dans un deuxième temps, nous avons été les seuls à nous
emparer du problème, alors que tous les groupes politiques du Conseil municipal
avaient été informés. »
Isabelle Ufferte et Gérard Barthélémy savent pourtant qu'ils ne doivent pas
trop compter sur « la prime au sortant » car les conditions ont changé.
En 2008, Jean-Jacques Benoît était passé au premier tour : « Il nous
suffisait de passer la barre des 5 % et nous étions à 8,70 %. Mais cette fois,
il y aura certainement un second tour », prévoit Isabelle Ufferte. « Il nous
faudra 10 %, soit 1,30 % de plus. »
Crédibilité
Pour progresser, le NPA peut compter en revanche, sur les conséquences de la
crise, avec son lot de pauvreté qui peut inciter les moins favorisés à adhérer
au discours anticapitaliste.
« Sur les marchés, nous recevons un très bon accueil », estiment Isabelle
Ufferte et son second sur la liste, Daniel Minvielle.
Si leur profession de foi reprend les grands thèmes, comme celles de leurs
concurrents, les membres de Pessac alternative anticapitaliste, estiment qu'ils
sont plus crédibles sur bien des points : « La défense des services publics,
tout le monde en parle, mais quand il s'agit de voter, nous sommes les seuls à
aller jusqu'au bout. » Suivez leur regard vers le PC : « Être dans la majorité
lui a ouvert des postes, mais à condition de s'aligner sur la politique
socialiste. »
Idem pour la parité : « Je suis une des rares femmes têtes de liste »,
souligne Isabelle Ufferte.
Les transports en commun gratuits, la CUB l'a fait. « Comme nous le
réclamons, mais pas seulement pendant les pics de pollution », note Isabelle
Ufferte. « D'ailleurs l'écologie, c'est aussi le social. Si les gens pouvaient
se loger plus près, moins cher, il y aurait moins d'embouteillages polluants. »
Selon le NPA, un ou deux élus au conseil feraient du bien à la démocratie au
quotidien, « en servant de porte-voix aux habitants ». Élus ou pas, Isabelle
Ufferte et quelques-uns de ses colistiers, promettent d'être sur le terrain le
25 mars pour soutenir les parents qui refusent la fermeture d'un poste au
collège François-Mitterrand.
Article paru dans Sud-Ouest le 8 février 2014
« Opposition de gauche »
Publié le 08/02/2014 à 06h00 par WILLY DALLAY
Le NPA prépare sa liste, toujours conduite par Isabelle Ufferte, conseillère municipale sortante, pour jouer un rôle de « porte-voix » de la population.
Isabelle Ufferte et une partie de son équipe. Photo Willy Dallay |
«On dit que le Conseil municipal est la première marche de la démocratie. Mais elle est bien basse », trouve Isabelle Ufferte, conseillère municipale sortante. Il n'est pourtant pas question de laisser tomber cette marche et elle sera la tête de liste NPA (Nouveau parti anticapitaliste) aux prochaines élections municipales. « Nous ne voulons pas que ce soit une simple chambre d'enregistrement de décisions déjà prises. Lors des séances, nous avons montré que l'on pouvait être utile en se faisant le porte-parole de la population, des associations. »
Et Isabelle Ufferte de rappeler le dossier de la ligne haute tension de Saige et du mur antibruit le long de la rocade, un combat déclenché par les riverains ; le relogement des locataires d'Arago « qui allait se faire avec de fortes augmentations de loyers », la délégation de service publique pour la cuisine centrale… que toutefois, le NPA n'a pas pu empêcher.
Et Isabelle Ufferte de rappeler le dossier de la ligne haute tension de Saige et du mur antibruit le long de la rocade, un combat déclenché par les riverains ; le relogement des locataires d'Arago « qui allait se faire avec de fortes augmentations de loyers », la délégation de service publique pour la cuisine centrale… que toutefois, le NPA n'a pas pu empêcher.
Pas d'union
Mais il a fait entendre sa voix. C'est ce que Gérard Barthélémy, deuxième conseiller municipal sortant, appelle « défendre la nécessité d'une opposition de gauche et se battre contre les idées réactionnaires. C'est parfois efficace ». Derrière cette position généraliste, Isabelle Ufferte énumère des particularités locales dans les luttes sociales et pour le service public qui trouvent une application sur la commune (La Poste, les aides à la personne par exemple). Elle évoque aussi une situation que les élus ont sous le nez : la restructuration de l'école privée Jeanne-d'Arc, mitoyenne de l'hôtel de ville. « Elle a été financée avec des fonds publics, 1,250 million d'euros de subventions déguisées sous forme de surcharge foncière allouée à Aquitanis. »
La différence entre Franck Raynal (droite, centre) et Jean-Jacques Benoît (PS, EELV, PC, PRG), elle ne la voit pas : « C'est le même projet politique. Franck Raynal s'oppose au futur parc animalier (Save) parce qu'il lui faut un… cheval de bataille. Mais son parti s'entend avec la gauche socialiste pour la cogestion de la CUB. » Elle dénonce aussi l'apolitisme affiché par la liste Citoyens pessacais : « ça n'existe pas. Charles Zaïter est un prochiraquien qui a fait trois mandats avec le PS. Je n'ai jamais entendu le son de sa voix, sauf pour le dossier qu'il portait sur le lieu de culte musulman. »
Donc elle n'emploie pas le mot « société civile » pour les membres de sa liste non encartés. Pascale Feugas en fera parti : « Un vote d'opposition de gauche est important ». À ce propos, Isabelle Ufferte regrette de ne pas avoir pu fédérer davantage : « Nous avons fait des propositions à Lutte ouvrière et le POI, pour nous unir dans une politique anticapitaliste au-delà de nos divergences. Et le PC a préféré une fois de plus, être la béquille du PS. » Selon Gérard Barthélémy, le NPA incarne une « politique de résistance » qui se démarque de l'attitude des « muets du sérail ».
La différence entre Franck Raynal (droite, centre) et Jean-Jacques Benoît (PS, EELV, PC, PRG), elle ne la voit pas : « C'est le même projet politique. Franck Raynal s'oppose au futur parc animalier (Save) parce qu'il lui faut un… cheval de bataille. Mais son parti s'entend avec la gauche socialiste pour la cogestion de la CUB. » Elle dénonce aussi l'apolitisme affiché par la liste Citoyens pessacais : « ça n'existe pas. Charles Zaïter est un prochiraquien qui a fait trois mandats avec le PS. Je n'ai jamais entendu le son de sa voix, sauf pour le dossier qu'il portait sur le lieu de culte musulman. »
Donc elle n'emploie pas le mot « société civile » pour les membres de sa liste non encartés. Pascale Feugas en fera parti : « Un vote d'opposition de gauche est important ». À ce propos, Isabelle Ufferte regrette de ne pas avoir pu fédérer davantage : « Nous avons fait des propositions à Lutte ouvrière et le POI, pour nous unir dans une politique anticapitaliste au-delà de nos divergences. Et le PC a préféré une fois de plus, être la béquille du PS. » Selon Gérard Barthélémy, le NPA incarne une « politique de résistance » qui se démarque de l'attitude des « muets du sérail ».
Chiffres et propositions :
Le NPA souligne que 11 % de la population pessacaise vit sous le seuil de pauvreté qu’il y a des squats à Bersol et même des tentes le long de la voie ferrée. Il propose des transports en commun gratuits, le droit de vote aux étrangers, plus de création d’emplois publics, notamment à la mairie, et des assemblées dans les quartiers pour discuter les grands projetset grandes lignes du budget, avec la population et les associations.